C’était l’un des objectifs de la France pour cette COP : faire apparaître le nucléaire, dans le rapport final, comme l’une des solutions au réchauffement climatique. Objectif atteint. Le pays, qui prône (avec une trentaine d’autres) le triplement des capacités de production dans les énergies nucléaires d’ici 2050, entend en profiter en termes de commandes industrielles. En 2021, Emmanuel Macron avait annoncé le déblocage d’un milliard d’euros pour faire émerger de petits réacteurs nucléaires français.
Ce pari suppose de disposer des compétences adéquates. La filière, délaissée pendant plus de 20 ans, semble retrouver de son attrait auprès des étudiants. Selon le Groupement des industriels français de l’énergie nucléaire (Gifen), plus de 700 jeunes – de bac pro comme de grandes écoles – se sont rendus au dernier salon mondial du nucléaire, organisé à Paris en novembre dernier. C’est cinq fois plus qu’il y a deux ans. Le secteur va avoir besoin de 100 000 personnes dans les dix prochaines années.
L’agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs à, par ailleurs, répondu cette semaine à la question des conséquences d’une telle politique sur les stocks de déchets nucléaires. Son constat se révèle plutôt encourageant. Leur croissance, en volume, serait limitée et le projet de stockage en couche géologique profonde Cigéo, prévu dans la Meuse, suffisamment dimensionné pour accompagner une relance du nucléaire hexagonal.