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Pourquoi le secteur de l’aérien doit descendre de son nuage

  • Auteur : Decade for Change
  • mercredi 20 mars 2024

Le trafic aérien a quasiment triplé depuis 1999. Et ce n’est pas fini. D’ici à 2050, Airbus table sur une croissance mondiale de 3,6 % par an. Pour atteindre ses objectifs de décarbonation à échéance 2050, le secteur ne mise que sur la technologie. Mais il semble loin du compte.

Comme le montre un rapport qu’a publié « Pour un réveil écologique » cette semaine, les transporteurs incorporent aujourd’hui 1 % de SAF (Sustainable Aviation Fuels) à leur carburant. Or, ils ne disposeront pas de suffisamment d’énergie pour aller jusqu’aux 70 % promis en 2050. Afin de produire des carburants de synthèse, la filière aéronautique française prévoit en effet de mobiliser 153,3 térawattheures (TWh) d’électricité renouvelable à l’échelle nationale, soit l’équivalent de la production annuelle de… douze EPR ! Elle manquera également de biomasse liquide, nécessaire à l’élaboration des biocarburants.

Cela sans compter que l’impact climatique de l’aviation provient aussi des traînées de vapeur d’eau laissées par les réacteurs dans l’atmosphère. Même si la recherche promet de les réduire, le secteur n’échappera pas à la question de la modération du trafic. Au risque, sinon, de la subir plus tard, non sans casse sociale et économique.

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