Réunis à Bonn jusqu’au 13 juin dernier pour préparer le terrain avant la prochaine COP, les négociateurs se sont quittés sur un constat d’échec. La COP 29, qui aura lieu à Bakou, doit définir un nouvel objectif de financement, remplaçant l’engagement pris par les pays les plus riches de mobiliser 100 milliards de dollars par an pour les pays les plus pauvres à partir de 2020.
Les négociations financières ont toujours été une pierre d’achoppement des débats climatiques. Premier point de blocage : la définition des pays contributeurs. Les équilibres actuels font peser le poids sur les pays développés, en raison de leur responsabilité historique. Mais ces derniers poussent pour élargir les contributeurs, en ciblant notamment les gros pollueurs (comme les pays du Golfe) ou les nouvelles puissances (comme la Chine), ce que ces dernières refusent au nom de leur droit au développement.
Le deuxième sujet est celui de la définition des bénéficiaires. Les fonds débloqués doivent-ils aller aux pays les plus vulnérables ou à l’ensemble des pays en développement ? Se pose, enfin, la question du financement : 69 % des fonds versés le sont sous forme de prêts, ce qui, selon les pays les moins avancés, alourdit le fardeau de leur dette.
La question du financement de la transition est pourtant plus urgente que jamais : un rapport récent de l’université du Witwatersrand a montré que l’Afrique, longtemps puits de carbone du monde, émet désormais plus de CO2 qu’elle n’en stocke.