Elle chapeautera le « Pacte Vert », tout en succédant aussi à Margrethe Vestager à la Concurrence. L’Espagnole Teresa Ribera hérite du poste le plus influent au sein de la nouvelle Commission européenne. Réputée pour son franc-parler (elle avait accusé Ursula von der Leyen de lâcher du lest face à l’extrême-droite en mai dernier), la nouvelle vice-présidente doit apporter un contrepoids socialiste dans un collège de commissaires où dominent les conservateurs. Elle en sera l’une des rares femmes et la seule parmi les six vice-présidents exécutifs.
Juriste de formation, Teresa Ribera a commencé sa carrière politique en Espagne comme secrétaire d’État au changement climatique (2008-2011). À Paris, elle a dirigé l’Institut pour le développement durable et les relations internationales (Iddri) de 2014 à 2018, et participé aux négociations pour l’accord de Paris en 2015. Elle était, depuis 2018, la ministre de la Transition écologique de Pedro Sanchez. À ce titre, elle a été en première ligne dans les négociations pour une réforme du marché européen de l’électricité.
Comme elle l’a fait à cette occasion, Teresa Ribera devra trouver un équilibre entre ses opinions personnelles, antinucléaires, et la ligne défendue par Bruxelles, qui a opéré un vrai virage sur le sujet. Consciente que la transition verte ne peut se faire qu’avec l’adhésion des populations, elle dit vouloir « travailler à une transition inclusive et veiller aux messages envoyés aux citoyens », qui doivent appuyer les changements.