Rachat de Twitter par Elon Musk : opportunité ou danger ?

On avait l’habitude du bruit provoqué par ses réactions sur Twitter mais, cette semaine, c’est l’annonce même de son acquisition du réseau social à l’oiseau bleu qui a fait parler de lui. Après avoir commencé à investir dans le réseau social fin janvier, Elon Musk a décidé de mettre entièrement la main dessus au prix de 54 dollars par action, ce qui porte la valorisation de la plateforme à 44 milliards de dollars.

Ce rachat pose toutefois un certain nombre de questions et doit se lire à la lumière des idées de son nouveau propriétaire. Libertarien convaincu, le milliardaire n’a pas caché ses intentions : changer le réseau social en profondeur, sortir la plate-forme du marché boursier et relâcher les règles de modération au nom de la défense de la liberté d’expression.

Cette privatisation de la « place publique » pourrait remettre en question certaines avancées dans la lutte contre les fake news ou encore rendre les algorithmes plus vulnérables aux hackers si ceux-ci sont publiés.

Cette bascule du réseau social dans les mains d’un propriétaire unique et tout-puissant va également à l’encontre de la position prise par Barack Obama quelques jours à peine avant l’annonce, qui estimait que les réseaux sociaux étaient responsables de « l’affaiblissement des démocraties » et appelait à les réguler. Dans le même temps, pour combattre la désinformation et la haine en ligne de manière plus efficace, l’Europe vient tout juste de se doter du Digital Services Act, un outil juridique pouvant freiner les ambitions d’Elon Musk.