Remaniement : quelle place pour l’écologie dans le nouveau gouvernement?

La liste complète des ministres du gouvernement Attal est à présent établie. Un gouvernement resserré, ce qui n’est pas sans conséquence pour la question de l’écologie. Le Premier ministre demeure en charge de la Planification écologique et énergétique, comme c’était le cas d’Élisabeth Borne avant lui. Mais Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique depuis mai 2022, ne fait plus partie des effectifs.

De fait, son ministère a disparu. À Bercy, Bruno Le Maire reprend le pilotage de la politique énergétique du pays, alors que le projet de loi « relatif à la souveraineté énergétique » (voir ci-dessous) doit être présenté en Conseil des ministres fin janvier ou début février. La Transition écologique et la Cohésion des territoires restent sous le contrôle de Christophe Béchu, en poste depuis juillet 2022.

Le fait de voir les sujets de la transition énergétique et de la transition écologique confiés à deux ministères aux intérêts opposés inquiète les organisations environnementales. De son côté, Bruno Le Maire a déclaré qu’avoir « la responsabilité de l’énergie, [c’était] se donner les meilleures chances d’accélérer la réindustrialisation du pays et la réalisation du programme nucléaire français ».

Christophe Béchu, qui descend dans l’ordre protocolaire à l’avant-dernier rang des ministres, présentera comme prévu fin janvier le troisième plan national d’adaptation au changement climatique, basé sur une prévision d’augmentation de la température en France de 4 °C. Le discours de politique générale du nouveau Premier ministre, attendu la semaine prochaine, devrait permettre d’en apprendre davantage sur l’importance qu’il accorde aux questions environnementales.