40% des terres dans le monde sont déjà considérées comme dégradées, c’est-à-dire qu’elles perdent leur capacité à proposer un habitat sain, de l’eau potable et de la nourriture. En cause en particulier, les filières alimentaires, responsables de 80 % de la déforestation et de 70 % de l’utilisation d’eau douce dans le monde. Un problème extrêmement concentré, puisque 1 % des entreprises agroalimentaires contrôlent 70 % des terres agricoles.
Préserver la ressource vitale que ces sols constituent, c’est la feuille de route des 197 Etats réunis à partir de ce lundi 9 mai à Abidjan dans le cadre de la COP15 sur la désertification – moins connue que ses équivalentes pour le climat et la biodiversité.
Quelques jours avant le sommet diplomatique, la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD) a présenté trois scénarii possibles. Dans le premier, « business as usual », une surface supplémentaire équivalente à l’Amérique du Sud serait dégradée d’ici au milieu du siècle et l’équivalent de 250 milliards de tonnes de CO2 supplémentaires émises.