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Restaurer les terres dégradées : des clés pour les sols

  • Auteur : Decade for Change
  • vendredi 6 mai 2022

40% des terres dans le monde sont déjà considérées comme dégradées, c’est-à-dire qu’elles perdent leur capacité à proposer un habitat sain, de l’eau potable et de la nourriture. En cause en particulier, les filières alimentaires, responsables de 80 % de la déforestation et de 70 % de l’utilisation d’eau douce dans le monde. Un problème extrêmement concentré, puisque 1 % des entreprises agroalimentaires contrôlent 70 % des terres agricoles.

Préserver la ressource vitale que ces sols constituent, c’est la feuille de route des 197 Etats réunis à partir de ce lundi 9 mai à Abidjan dans le cadre de la COP15 sur la désertification – moins connue que ses équivalentes pour le climat et la biodiversité.

Quelques jours avant le sommet diplomatique, la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD) a présenté trois scénarii possibles. Dans le premier, « business as usual », une surface supplémentaire équivalente à l’Amérique du Sud serait dégradée d’ici au milieu du siècle et l’équivalent de 250 milliards de tonnes de CO2 supplémentaires émises.

Le deuxième scénario propose de restaurer 50 millions de km² de terres dégradées (un tiers de la surface terrestre, et cinq fois l’objectif actuel). Enfin, le troisième scénario ajoute à ce programme de restauration la création de 4 millions de m2 d’aires protégées, et pourrait au total permettre le stockage de 5 années d’émissions de CO2 actuelles.
Au-delà des bénéfices pour le climat et la biodiversité, ces stratégies seraient surtout décisives pour l’économie. Elles sécuriseraient les ressources en eau, réduiraient les migrations et assureraient une meilleure production agricole. Selon l’ONU, elles protégeraient ainsi l’humanité de risques qui menacent la moitié du PIB mondial.
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