Les métropoles sont-elles prêtes à faire face au yo-yo climatique ? Environ 250 millions de personnes dans le monde vivent dans des villes qui sont passées d’un extrême climatique à l’autre, de la sécheresse à des conditions d’humidité extrêmes – ou l’inverse – au cours des 40 dernières années.
Une récente étude, menée par les universités de Bristol et de Cardiff pour le compte de l’ONG WaterAid, montre que 52 % des grandes métropoles de la planète, dont Colombo, Mumbai et Kuala Lumpur, ont montré une tendance plus humide, intensifiant les risques d’inondations dévastatrices. Dans le même temps, 44 % des grands centres urbains sont devenus plus secs. C’est le cas de Los Angeles, Riyad, Le Caire ou Paris.
Les villes d’Asie du Sud et du Sud-est et celles d’Afrique du Nord et de l’Est connaissent l’inversion la plus forte des extrêmes climatiques. Elles étaient déjà confrontées à des défis majeurs d’accès à l’eau potable. Le phénomène met à rude épreuve leurs infrastructures souvent vieillissantes ou inadaptées.
L’étude pointe le fait que la variabilité des régimes hydriques à travers le monde rend toute anticipation difficile. Chaque ville nécessite une approche sur mesure. Elle appelle les partenaires du développement, les banques multilatérales et le secteur privé à collaborer pour débloquer des investissements massifs.
Le renforcement et l’adaptation des systèmes de drainage urbains, le développement des infrastructures vertes (toits végétalisés, bassins de rétention), l’amélioration du traitement et de la réutilisation des eaux usées, ainsi que la modernisation des réseaux d’approvisionnement en eau potable comptent parmi les mesures à prendre en priorité.