Alors que le gouvernement français souhaite établir, d’ici la fin de l’année, un nouveau « pacte de la vie au travail », la semaine de quatre jours pourrait constituer l’une des pistes de réflexion dont devront débattre patronat et syndicats.
En France, l’idée séduit désormais deux cadres sur trois (baromètre IFOP-Cadremploi de septembre 2022). En Grande-Bretagne, une expérimentation a été menée entre juin et décembre 2022 auprès de 60 entreprises représentant quelque 3 000 salariés. Sa conclusion a été positive. Les salariés percevaient 100 % de leurs salaires et assumaient la même charge de travail, mais sur un moins grand nombre de jours. Ils se sont révélés « moins stressés » et plus productifs. À l’issue du test, 9 entreprises sur 10 ont choisi de maintenir le dispositif.
Que faire de ce cinquième jour ? Pour de nombreux salariés, c’est l’occasion de mieux gérer les impératifs de la vie quotidienne, de s’occuper davantage de sa famille ou de dégager du temps libre pour un engagement associatif, par exemple. Certains témoignages sont plus mesurés. Selon cette cheffe d’une entreprise de conseil qui témoigne dans L’Express, cela nécessite une planification rigoureuse en amont et la charge mentale du travail persiste le jour dit.
Les économistes interrogés par Les Échos s’accordent sur un point : le dispositif n’est pas adaptable à toutes les professions et n’est pas souhaité par tous les travailleurs. En conséquence, impossible de mettre tout le monde au même régime comme ce fut le cas lors du passage aux 35 heures. Les discussions devront impérativement relever de la négociation collective.
|