Neuf femmes sur dix déclarent avoir personnellement subi au moins une situation sexiste. Près d’une femme âgée de 25 à 49 ans a vécu une situation de non-consentement. Quant aux hommes, leur adhésion aux stéréotypes masculinistes progresse.
En 2024, le sexisme reste d’actualité, comme le constate le Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes à l’occasion de son sixième rapport publié cette semaine. “Le sexisme commence à la maison, continue à l’école et se poursuit en ligne”, résume Sylvie Pierre-Brossolette, la présidente du HCE. Situation préoccupante, les hommes jeunes (25 à 34 ans) peinent à prendre conscience du problème.
La moitié d’entre eux pensent que les femmes doivent s’arrêter de travailler pour s’occuper des enfants. Un tiers estime qu’il faut être violent pour se faire respecter, 37 % que le féminisme menace leur place et leur rôle. Enfin, deux tiers disent s’inspirer de la pornographie (dont les contenus sont à 90 % violents), pour leurs propres relations sexuelles.
Devant de tels constats, le HCE formule des recommandations articulées autour de trois axes : l’éducation, la régulation et les sanctions. Il préconise notamment de « faire du délit de sexisme un véritable outil juridique de condamnation du sexisme » et de « réguler l’espace numérique », via une auto évaluation annuelle des plateformes sous l’égide de l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique).