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Si limiter le réchauffement à 1,5 °C n’est plus possible, redoubler d’efforts demeure essentiel

  • Auteur : Decade for Change
  • samedi 21 juin 2025

Alors qu’une canicule s’abat sur la France, un collectif de scientifiques, anciens auteurs du GIEC, a affirmé cette semaine que l’objectif fixé par l’Accord de Paris de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle n’était plus atteignable. 

La partie est-elle perdue pour autant ? Sur LinkedIn, le spécialiste du climat François Gemenne a mis en garde contre la tentation de l’abattement. « Hormis les seuils de rupture, ce n’est pas blanc ou noir. Chaque dixième de degré compte. Donc la partie n’est pas perdue parce qu’on dépasse ce seuil de 1,5 degré », explique-t-il. Il précise également que dépasser ce seuil ne rend pas l’Accord caduc, l’objectif de 1,5 degré ayant toujours été un marqueur d’ambition politique plutôt qu’un objectif réaliste. 

Les efforts à mener sont d’autant plus importants que les voyants sont au rouge au niveau mondial. La concentration de CO2 dans l’atmosphère est une fois et demie plus élevée qu’avant la révolution industrielle. En France, le rythme de baisse des émissions s’est ralenti en 2024 selon le Citepa, l’organisme qui les calcule. Il s’établit en moyenne à -4,2 % par an en moyenne entre 2018 et 2023, alors qu’il devrait atteindre -5 % jusqu’en 2030. 

C’est dans ce contexte qu’a commencé cette semaine à l’Assemblée nationale l’examen de la proposition de loi sénatoriale qui fixera le cap de la politique énergétique pour les dix années à venir. Elle prévoit notamment le maintien d’un système électrique majoritairement basé sur le nucléaire. L’issue des discussions est incertaine. Le Premier ministre François Bayrou s’est engagé à modifier la programmation pluriannuelle de l’énergie pour les prendre en compte. 

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