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Mario Draghi a rendu ce lundi 9 septembre son rapport sur la compétitivité de l’économie de l’UE. Pour l’ancien président de la BCE, la baisse de la productivité de l’Europe la force à se réinventer, dans un contexte marqué par les troubles géopolitiques et la recomposition du commerce international.
Sans un tel effort, l’UE ne pourra pas être ni un champion du climat, ni un leader technologique, ni un acteur mondial indépendant. II en va, selon “Super Mario”, de notre capacité à préserver les droits fondamentaux des Européens, comme ”la prospérité, l’équité, la liberté, la paix et la démocratie dans un environnement durable”.
Ce constat, qualifié de “sévère, mais juste” par Christine Lagarde, est suivi par un volet de propositions. La décarbonation est vue comme une opportunité, à la fois pour faire de l’Europe la championne des technologies propres et renforcer sa sécurité énergétique. L’IA est aussi identifiée comme un pari d’avenir, pour ne pas réitérer les erreurs européennes sur le numérique. Mario Draghi recommande ainsi des investissements massifs, d’au moins 4,4 % du PIB par an (soit entre 750 et 800 milliards d’euros).
Un point a pu faire polémique : il estime les réglementations écologiques et sociales européennes, comme la CSRD, trop contraignantes pour la compétitivité des entreprises de l’UE. Le rapport propose une simplification radicale des règles. De nombreuses ONG ont critiqué ce point, estimant ces réglementations indispensables pour faire de l’UE le leader mondial de la durabilité.
Alors quel futur pour ce rapport ? En l’état, de nombreuses mesures semblent impossibles à mettre en œuvre, car elles impliqueraient de se mettre d’accord sur des emprunts communs. Il appartiendra à la nouvelle Commission, qui devrait être nommée dans les semaines à venir, de prendre ces sujets à bras-le-corps. |
