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Sur la question du climat, Donald Trump jette un (grand) froid

  • Auteur : Decade for Change
  • jeudi 30 janvier 2025

Vingt-six executive orders signés le premier jour de son mandat. Et près de 75 autres qui vont suivre dans la foulée. Donald Trump entend frapper l’opinion et incarner la rupture. L’un de ses premiers décrets, accompagné d’une lettre aux Nations Unies, vise à retirer de nouveau les États-Unis de l’accord de Paris, qu’il qualifie « d’escroquerie injuste et unilatérale ».

Selon les calculs du site Carbon Brief, ce retour en arrière limiterait la baisse des émissions prévues pour 2035 à -28 %, contre les -60 % envisagés par Joe Biden (par rapport à 2005). Il pourrait entraîner 4 milliards de tonnes d’équivalent CO2 supplémentaires d’ici à 2030, comparé aux politiques précédentes, soit les émissions annuelles de l’Europe et du Japon.

Parmi les autres mesures ayant des répercussions directes sur le climat, il faut aussi compter avec une « déclaration d’urgence énergétique nationale » destinée à relancer massivement la production de gaz et de pétrole, notamment en Alaska. L’interdiction de forer dans l’Arctique est suspendue. Le secteur de l’éolien, déjà ralenti, se montre particulièrement inquiet, d’autant que les nouveaux baux éoliens offshore sont, eux aussi, suspendus.

Symboliquement forts, ces executive orders ont cependant leurs limites. Ils ne peuvent abroger un texte voté au Congrès. Ce dernier peut les bloquer, soit en les rendant caducs par une modification de la législation, soit en restreignant les financements nécessaires à leur mise en œuvre. Par ailleurs, des juges fédéraux peuvent les contester ou des groupes environnementaux intenter des poursuites judiciaires.

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