Un Français sur trois n’arrive pas à se nourrir correctement tous les jours. Et à l’âge de 8 ans, un enfant a déjà consommé davantage de sucre que ses grands-parents au cours de toute leur existence. Déséquilibres et précarité alimentaires progressent en France. Pour tenter d’endiguer ces fléaux, l’Institut Montaigne a dévoilé ce mercredi 16 octobre son nouveau rapport intitulé “Fracture alimentaire : maux communs, remède collectif ?”. Il contient plusieurs propositions concrètes.
Le think tank propose de taxer les sucres ajoutés dans les confiseries, les biscuits sucrés, les chocolats ou les pâtes à tartiner. Cette taxe viserait les industriels qui refuseraient de respecter un pourcentage de sucre maximal préalablement défini. Il préconise également de faire remonter le taux de TVA à 20 % pour ces familles de produits. Et d’améliorer l’efficacité de la taxe française sur les boissons sucrées en adaptant son barème sur le modèle de la taxe britannique qui, elle, fonctionne.
Pour lutter contre la précarité alimentaire, l’Institut Montaigne invite à exonérer de TVA les achats de denrées destinées aux associations caritatives habilitées à en distribuer. Il remet enfin en lumière l’idée d’un chèque alimentaire de 30 euros par mois, susceptible d’aider les quatre millions de Français les plus modestes à se procurer des fruits et légumes frais. La mobilisation doit être collective, estime-t-il, les responsabilités ne pouvant reposer sur les seuls consommateurs.