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Télétravail : le contrôle plutôt que la confiance

  • Auteur : Decade for Change
  • jeudi 4 mai 2023

La flexibilité apportée par le télétravail s’accompagne d’un recours accru aux logiciels de surveillance de l’activité des collaborateurs. C’est ce que révèle une étude de la société Software Advice publiée la semaine dernière : en France, plus d’un salarié (46 %) sur deux confirme l’utilisation de ce type d’outils dans son entreprise.

Parmi ces 46 %, plus de la moitié dresse un lien direct entre la crise sanitaire et l’instauration de tels outils de télésurveillance. Plus inquiétant, 12 % d’entre eux affirment ne pas avoir reçu d’information à ce sujet. Pour rappel, selon la CNIL, les entreprises peuvent surveiller l’activité des salariés en télétravail en respectant certains critères et à condition que « cela ne porte pas atteinte aux droits et libertés des salariés et en respectant certaines règles ».

Ces contrôles s’exercent à travers la surveillance des heures de connexion et de déconnexion (28 %), le suivi de la gestion de la charge de travail (28 %) et de la liste de tâches, de l’emploi du temps, ou des indicateurs de performance (23 %). Même si un salarié sur trois n’y voit pas d’inconvénient, plus de la moitié préféreraient ne plus être surveillés, invoquant notamment des impacts négatifs sur la confiance (41 %), le non-respect de la vie privée (40 %) et l’augmentation du stress (37 %).

Le droit français reste cependant protecteur : la surveillance vidéo par webcam, le partage continu de l’écran de l’ordinateur, l’utilisation de keyloggers (enregistrement des frappes sur le clavier) et l’enregistrement des appels téléphoniques sont strictement interdits. Ce qui n’est pas le cas aux États-Unis, où 96 % des entreprises interrogées ont mis en place une surveillance…

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