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Trop de COP pourrait-il tuer les COP ?

  • Auteur : Decade for Change
  • lundi 2 décembre 2024

« Une vraie désorganisation et une absence de leadership de la présidence azerbaïdjanaise » a fustigé la ministre française de la transition écologique Agnès Pannier-Runacher à l’issue de la COP29. Si des accords (critiqués pour leur manque d’envergure) ont été conclus sur les financements des pays du Sud et les marchés carbone, les autres sujets concernant l’atténuation ou les droits humains n’ont pas progressé.

Sur les réseaux sociaux, l’événement a suscité beaucoup moins d’intérêt que par le passé. Le nombre de mentions sur X est tombé à quelque 850 000, à comparer avec les 3 millions de messages échangés en 2023 pour la COP28 et les 4,5 millions pour la COP27.

La COP16 (biodiversité) qui s’est terminée début novembre à Cali (Colombie) n’a pas suscité plus d’enthousiasme ni d’optimisme. Elle reprendra fin février à Rome, pour tenter, malgré tout, de parvenir à un accord financier sur la protection de la nature. Dans l’intervalle, une autre COP consacrée au sujet de la désertification se tiendra du 2 au 13 décembre à Riyad en Arabie Saoudite.

Trop de COP tuera-t-il les COP ? De nombreuses voix commencent à se faire entendre pour dénoncer la taille (la COP29 a rassemblé 52 000 personnes) et la fréquence de ces événements, qui seraient autant d’entraves à leur efficacité. Faut-il réfléchir à l’organisation d’une COP unique, liant les enjeux climat et biodiversité, comme il le propose ? Proposer des événements moins gros et moins fréquents pourrait rappeler au monde que l’accord de base a déjà été signé à Paris et que ces rendez-vous ont seulement vocation à le compléter et à préciser sa mise en oeuvre.

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