Chaque année, des dizaines de milliers de tonnes de granulés plastiques industriels (GPI), utilisés comme matière première dans la fabrication d’objets, se dispersent dans les écosystèmes terrestres et marins. L’accumulation de ces billes, appelées « larmes de sirènes », sur les littoraux représente un défi sanitaire et écologique considérable en raison de la complexité de leur collecte.
Jeudi 23 octobre, le Parlement européen a définitivement adopté un règlement destiné à limiter le rejet de ces GPI dans la nature. Le texte étend les obligations de prévention et de gestion des pertes à l’ensemble des acteurs de la chaîne, y compris les transporteurs maritimes – c’est là sa principale avancée.
Ces derniers devront désormais emballer les granulés dans des containers en bon état et étiquetés comme contenant des microplastiques. En cas de perte accidentelle, ils devront alerter les services d’urgence compétents et prendre des mesures pour limiter les dégâts. Puis ils devront donner dans les 30 jours une estimation de la quantité de microplastiques déversée dans l’environnement.
En parallèle, les industriels seront tenus d’élaborer des plans d’évaluation des risques et de mettre en œuvre des procédures de nettoyage accélérées en cas de pollution.