Retraite à 62 ans, 64 ans ou plus tard ? Encore faut-il que les conditions soient réunies pour travailler jusque-là. Selon le baromètre du Défenseur des droits et de l’OIT, près d’un quart des actifs de 50 à 65 ans déclarent avoir déjà subi discrimination ou harcèlement au travail à cause de leur âge. Dans 38 % des cas, il s’agit de difficultés rencontrées au quotidien, et pas seulement au moment du recrutement.
Certaines catégories, comme les femmes, les proches aidants ou les personnes en mauvaise santé, y sont plus exposées. Toutefois, l’origine reste un facteur majeur : les salariés âgés perçus comme non-blancs déclarent deux fois plus de discriminations (46 %) que les autres (22 %).
Un senior sur deux s’inquiète pour son avenir professionnel, tandis que 20 % de ceux possédant un emploi craignent de le perdre. Les préjugés à leur encontre persistent : 50 % des actifs estiment que les seniors sont dépassés par la technologie, 40 % jugent leur santé fragile et un tiers les considère trop coûteux pour les entreprises.
En outre, peu d’entreprises s’emparent réellement de cette problématique. Pour inverser la tendance, le Défenseur des droits propose plusieurs pistes : campagnes de sensibilisation, dispositifs destinés à signaler les discriminations et meilleure anticipation des fins de carrière. Mais sera-t-il écouté ?