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Voitures électriques : l’Europe cherche la bonne trajectoire

  • Auteur : Decade for Change
  • mercredi 26 février 2025

Le tant attendu décollage des ventes des voitures 100 % électriques se fait attendre. Selon l’Association des constructeurs européens d’automobiles, les « wattures » reculent même pour la première fois en Europe depuis 2020, atteignant 13,6 % du marché sur l’année 2024 (17 % en janvier 2025 pour la France). La situation mine le moral des constructeurs dans un contexte où la production européenne est prise en étau entre la concurrence chinoise et l’agressivité économique américaine.

Dépendants des batteries chinoises, les constructeurs européens accusent un retard technologique. Pour ne rien arranger, Donald Trump vient d’annoncer vouloir appliquer des droits de douane de près de 25 % sur les automobiles importées. Le nouveau président américain entend ainsi favoriser les implantations d’usines sur le territoire américain. Le Vieux Continent n’a pas d’autre choix que de légiférer pour tenter de faire repartir le moteur européen.

Engagée jusqu’à présent sur la sinueuse route de la fin des ventes de véhicules thermiques à horizon 2035 (disposition de l’UE que les députés ont refusé de transposer dans le droit Français), la Commission européenne a entamé un dialogue stratégique sur l’avenir de son industrie automobile. Outre des « flexibilités » offertes aux constructeurs pour le paiement des amendes liées à leurs émissions de CO2, des primes à l’achat pour les clients, les entreprises pourraient se voir imposer des contraintes plus fortes.

En France, la loi d’orientation des mobilités de décembre 2019 oblige celles qui exploitent un parc de plus de 100 voitures ou utilitaires légers à décarboner progressivement leur flotte. Selon un récent rapport de l’ONG Transport & Environnement, les trois-quarts ne respectent pas leurs obligations en la matière. Une nouvelle proposition de loi a été dévoilée cette semaine pour inciter les entreprises à acheter davantage de voitures électriques, en instaurant notamment des amendes en cas de non-respect des quotas imposés par la loi de 2019.

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